Pourquoi la migration Strapi V5 est incontournable ?
Strapi 5 n’est pas une mise à jour “de confort” : c’est une évolution technologique majeure.
À l’approche de la fin de support de la V4 (octobre 2025), migrer vers Strapi 5 devient un enjeu de sécurité, de conformité et de pérennité. Surtout, Strapi V5 apporte des bénéfices concrets : API plus claire (réponses aplaties), Document Service qui unifie brouillons, versions et i18n, versioning natif, et une DX modernisée (TypeScript, Vite) pour des performances et une maintenabilité supérieures.
Strapi 5 : les grandes nouveautés à retenir
Strapi 5 n’est pas qu’une montée de version ; c’est une remise à plat des fondations. On le ressent dès qu’on ouvre le projet : la structure est plus cohérente, les échanges API sont plus lisibles et les workflows éditoriaux gagnent en fluidité.
📑 Document System : unifier brouillons, locales et versions
Le changement le plus structurant est le Document System. Là où la V4 dispersait brouillons, locales et variations, la V5 unifie tout sous un même modèle. La Document Service API devient la porte d’entrée unique : on centralise la logique, on limite le code d’assemblage et on sécurise les évolutions. À l’usage, ça se traduit par des schémas plus maîtrisés et moins d’effets de bord quand le projet grandit.
🔗 API responses simplifiées et payloads aplatis
Autre point clé : les réponses d’API. Fini les imbrications data/attributes à rallonge. Les payloads sont aplatis, plus prévisibles, plus rapides à consommer côté front, et moins coûteux côté serveur. Les intégrations gagnent en clarté, la génération de types aussi ; on passe moins de temps à « détricoter » des objets pour atteindre la donnée utile.
📝 Nouveaux outils pour les éditeurs de contenu
Côté édition, la V5 traite des irritants du quotidien. Les conditional fields adaptent automatiquement les formulaires au contexte, limitant les erreurs. La création de relations « à la volée » évite les allers‑retours dans l’admin. Le live preview permet de valider un rendu avant publication. Et le versioning natif — avec historique — apporte enfin une sécurité éditoriale attendue : suivre, comparer, restaurer.
💻 Une expérience développeur modernisée
Pour les développeurs, la pile est modernisée sans compromis : TypeScript est au cœur du produit, l’admin passe à Vite pour des builds plus vifs et un HMR réellement confortable, le Plugin SDK structure la création d’extensions, et un client officiel JS/TS simplifie l’accès aux APIs. Résultat : moins de dette technique, une surface d’extension mieux cadrée et un onboarding plus rapide des nouvelles recrues.
⚡ Performances et évolutivité renforcées
En toile de fond, Strapi 5 pousse aussi sur la performance et l’évolutivité. Les payloads plus légers, l’outillage plus rapide et les dépendances mises à jour apportent de la stabilité en production, notamment sur des modèles riches (relations profondes, dynamic zones, multi‑locale).
En bref : Strapi 5 clarifie l’architecture, professionnalise l’expérience et prépare mieux les projets à durer. C’est exactement ce qu’on attend d’un socle headless en 2025.
Enjeux et pièges de la migration : ce qu’il faut anticiper
Migrer de Strapi V4 à V5 n’est pas une opération “one‑click”. C’est un changement de socle qui exige un cadrage technique sérieux et une exécution méthodique.
Risque n°1 : Compatibilité et écosystème
Le premier risque tient aux plugins. Tous ne sont pas portés en V5 et certains s’appuyaient sur des briques désormais dépréciées (notamment le helper‑plugin). Un audit préalable s’impose : recenser chaque extension (officielle, marketplace, interne), vérifier sa version V5, décider au cas par cas entre mise à jour, remplacement fonctionnel ou refonte via le nouveau Plugin SDK. L’objectif est double : sécuriser la montée de version et éviter d’embarquer de la dette applicative.
Risque n°2 : Données, schémas et moteurs
La V5 exécute des migrations de données au premier démarrage, mais plusieurs évolutions structurantes nécessitent une attention particulière. L’introduction du documentId (qui unifie versions et locales), les ajustements de relations, ainsi que la nouvelle logique de population (notamment sur les dynamic zones) peuvent imposer des adaptations ciblées. Côté moteurs, certaines piles ne sont plus supportées (par exemple, passage à better‑sqlite3 pour SQLite, mysql2 pour MySQL) : il faut valider la compatibilité de l’environnement avant tout cut‑over et prévoir une fenêtre de gel avec plan de repli clair (backups, restauration testée).
Risque n°3 : Code et personnalisations
Le cœur du travail se situe souvent ici. Le remplacement de l’Entity Service par la Document Service API, la réécriture de certains hooks (lifecycle) et la disparition de helpers historiques imposent une relecture soignée des surcharges (controllers, services, middlewares, policies). Les codemods automatisent une partie des changements, mais la qualité finale repose sur une revue manuelle : cohérence des appels, comportement des hooks dans les nouveaux contextes, et vérification des parcours sensibles (création/édition, droits, i18n).
En pratique, une migration sécurisée se prépare comme un projet à part entière : audit initial, stratégie par lots fonctionnels, environnement de préproduction au plus proche de la prod, tests de non‑régression (fonctionnels et de performance) et procédure de rollback éprouvée. Grâce à cette discipline, faites de votre migration un gain durable de robustesse et de maintenabilité.
La migration pas à pas : méthode et best practices
Une migration Strapi V4 → V5 se prépare comme un projet à part entière. L’objectif n’est pas “de passer” en V5, mais d’y arriver sans dette supplémentaire avec un niveau de risque maîtrisé et un retour en production serein.
1) Planifier avant d’agir
Commencez par un cadrage clair : mettre votre V4 au dernier patch disponible, geler les évolutions de contenu pendant la fenêtre de migration, inventorier les intégrations tierces et le code custom potentiellement touché par les breaking changes. Les sauvegardes doivent être complètes (base, médias, code) et leur restauration testée ; un plan de rollback documenté est non négociable. Enfin, évitez tout changement de schéma tant que la V5 n’est pas stabilisée en pré‑production.
2) Auditer l’écosystème et le code custom
Listez vos plugins (officiels, marketplace, internes) et vérifiez leur compatibilité V5 sur le Marketplace. Les extensions s’appuyant sur des composants dépréciés (ex. helper‑plugin) nécessiteront une mise à niveau, un remplacement fonctionnel ou une refonte via le nouveau Plugin SDK. En parallèle, cartographiez précisément vos personnalisations (controllers, services, middlewares, policies, lifecycles) pour anticiper l’impact des changements autour de la Document Service API et des hooks.
3) Exécuter la montée de version outillée
La montée de version se pilote sur une branche dédiée ou un environnement de pré‑prod au plus proche de la prod. L’outil officiel réalise l’essentiel de l’upgrade (dépendances, transformations de code), et ne doit pas être utilisé “en aveugle” : chaque modification mérite une revue.
4) Traiter les codemods… puis compléter à la main
Les codemods automatisent une partie des changements et balisent le reste avec des commentaires TODO. Passez‑les systématiquement en revue : certains portent sur la migration Entity Service → Document Service, d’autres sur des évolutions de configuration (ex. better‑sqlite3, mysql2) ou de providers (ex. S3 credentials). Conservez un historique propre (commits atomiques, PRs revues par un·e senior) pour faciliter un éventuel rollback ciblé.
5) Finaliser les adaptations ciblées
C’est ici que se joue la qualité de la migration :
- Reprendre les lifecycles selon la logique V5 (document middlewares) et vérifier leur déclenchement réel sur vos parcours métier.
- Aligner vos controllers/services sur la Document Service API (lecture/écriture, relations, pagination, filtrage).
- Mettre à jour les populate complexes (notamment sur les dynamic zones via le flag on) et prendre en compte l’introduction du documentId dans les flux sensibles.
- Valider les changements autour des uploads et des providers.
- Nettoyer les dépendances obsolètes et aligner l’environnement d’exécution (Node, pilotes DB).
Le principe : aucune “bidouille” transitoire qui deviendrait dette ; chaque écart est traité ou planifié.
6) Valider exhaustivement avant prod
Réalisez une batterie de tests dédiée : création/édition publication avec droits et i18n, cohérence des données, appels API (contrats de réponse, erreurs, pagination), tests d’intégration front (si applicable, vous pouvez utiliser temporairement le header de rétro‑compatibilité des réponses V4 le temps d’aligner les consommateurs), ainsi que des tests de performance de fumée sur les endpoints critiques. Ajoutez des checks de sécurité (permissions, exposition des médias) et de qualité éditoriale (prévisualisation, versioning, workflows).
7) Déployer et surveiller
Le passage en production se fait sur fenêtre contrôlée, avec monitoring applicatif et base de données, indicateurs prêts (latence, erreurs, temps de build/admin) et critères explicites de déclenchement du rollback. Après bascule, maintenez un gel court des changements de schéma le temps de confirmer la stabilité.
En suivant cette séquence — planifier, auditer, structurer, compléter, valider, déployer — vous transformez une montée de version majeure en véritable amélioration de votre socle : moins de complexité, de meilleures performances et une base éditoriale plus sûre. C’est l’exigence d’une migration premium
En suivant cette méthodologie — planifier, auditer, structurer, compléter, valider, déployer — vous transformez une montée de version majeure en véritable amélioration de votre socle : moins de complexité, de meilleures performances et une base éditoriale plus sûre. C’est l’exigence d’une migration premium
L’œil du développeur : retour d’expérience et conseils pro
Ce qui frappe avec cette V5, c’est la maturité qu’a prise Strapi.
Côté dev : Le passage à la Document Service API, c’est un vrai plus. On gagne en clarté, en cohérence, et en robustesse. Les erreurs sont plus faciles à tracer, et la gestion des contenus multilingues ou versionnés devient (enfin) naturelle.
Côté pièges : le vrai point de friction, ce sont surtout les plugins. Certains ne sont plus maintenus ou n’existent pas encore pour Strapi v5, ce qui peut forcer à revoir une partie de votre stack ou à développer vos propres alternatives. Ça demande un peu d’adaptation, mais au final on gagne en cohérence et en pérennité sur le long terme.
Conseil de pro : Profitez de la migration pour refondre ce qui devait l’être : nettoyer les custom controllers, revoir les permissions, documenter les personnalisations. C’est le moment ou jamais pour repartir sur une base saine et scalable. »
– Théodore, full-stack team lead
Conclusion et perspectives : investir dans l’avenir avec Strapi V5
Migrer vers Strapi V5 revient à investir dans la pérennité et la sérénité technique de votre stack. Certes, la migration implique une réelle préparation mais elle représente une étape indispensable pour profiter des nouveautés, garantir la sécurité et continuer à faire évoluer vos projets sans frein.
Si vous souhaitez être accompagnés sur ce chemin, que ce soit pour un audit, une feuille de route, ou une migration clé en main, l’équipe Smotly est là pour vous. N’hésitez pas à nous solliciter pour un échange sur vos enjeux et vos perspectives autour de Strapi.
Besoin d’un diagnostic ou d’un accompagnement ? Contactez-nous, on adore parler Strapi autour d’un café (virtuel ou non) !
Migrer de Strapi V4 à V5 n’est pas une opération “one‑click”. C’est un changement de socle qui exige un cadrage technique sérieux et une exécution méthodique.
Risque n°1 : Compatibilité et écosystème
Le premier risque tient aux plugins. Tous ne sont pas portés en V5 et certains s’appuyaient sur des briques désormais dépréciées (notamment le helper‑plugin). Un audit préalable s’impose : recenser chaque extension (officielle, marketplace, interne), vérifier sa version V5, décider au cas par cas entre mise à jour, remplacement fonctionnel ou refonte via le nouveau Plugin SDK. L’objectif est double : sécuriser la montée de version et éviter d’embarquer de la dette applicative.
Risque n°2 : Données, schémas et moteurs
La V5 exécute des migrations de données au premier démarrage, mais plusieurs évolutions structurantes nécessitent une attention particulière. L’introduction du documentId (qui unifie versions et locales), les ajustements de relations, ainsi que la nouvelle logique de population (notamment sur les dynamic zones) peuvent imposer des adaptations ciblées. Côté moteurs, certaines piles ne sont plus supportées (par exemple, passage à better‑sqlite3 pour SQLite, mysql2 pour MySQL) : il faut valider la compatibilité de l’environnement avant tout cut‑over et prévoir une fenêtre de gel avec plan de repli clair (backups, restauration testée).
Risque n°3 : Code et personnalisations
Le cœur du travail se situe souvent ici. Le remplacement de l’Entity Service par la Document Service API, la réécriture de certains hooks (lifecycle) et la disparition de helpers historiques imposent une relecture soignée des surcharges (controllers, services, middlewares, policies). Les codemods automatisent une partie des changements, mais la qualité finale repose sur une revue manuelle : cohérence des appels, comportement des hooks dans les nouveaux contextes, et vérification des parcours sensibles (création/édition, droits, i18n).
En pratique, une migration sécurisée se prépare comme un projet à part entière : audit initial, stratégie par lots fonctionnels, environnement de préproduction au plus proche de la prod, tests de non‑régression (fonctionnels et de performance) et procédure de rollback éprouvée. Grâce à cette discipline, faites de votre migration un gain durable de robustesse et de maintenabilité.